Au pays des Nippons (du 04/04 au 09/04)
Konishiwaaa tout le monde !
Wow !!! Desoles pour ces quelques jours sans nouvelles mais on n’a pas arrete une seule seconde depuis notre depart des US. Par ou commencer ? Seulement quelques jours au Japon et tellement a raconter… Voici un apercu de ces 4 jours de course entre Tokyo-Kyoto-Nara et Yoshino et bien sur nos impressions sur ce beau pays si lointain.
Pour ceux qui ne le savaient pas, on avait decide d’ecourte notre sejour (3 semaines initialement prevues) a 5 petits jours, en raison du budget. On a donc couru comme des fous pour s’en mettre plein les yeux un maximum. Petit resume de notre route : ca commence fort avec l’avion Los Angeles-Tokyo, qui, suppose etre direct, commence une descente apres 6heures de vol (sur 12heures… glups). Un peu inquiets (le mot est faible), on regarde par la fenetre et on apercoit des sommets enneiges et une sorte de banquise. « Petit arret en Alaska » nous annonce le pilote, en raison d’ »un passager qui se comporte mal ». Heing ? Pardon ? On n’y comprend rien… et on ne saura jamais reellement ce qui s’est passe (un gars tres saoul apparement tres derangeant) mais toujours est il qu’on atterit a Anchorage, Alaska, pour deposer notre boulet (ramasse par les flics a sa sortie de l’avion quand meme) et qu’on est repartis directos. On a pris deux heures dans les dents mais on aura vu de beaux paysages :-)
A peine arrives a l’aeroport de Tokyo, on saute dans un bus de nuit pour Kyoto (8 heures de trajet). Autant dire qu’on etaient tout frais pour notre premiere journee de decouverte le lendemain :-) Pas de repit, on enchaine les ballades et les temples de Kyoto et on passe la nuit dans un hotel « business », un truc tout simple avec moulte distributeurs de tout dans les couloirs (une affaire cette chambre… 80 euros tout de meme).
Jour 2, revisites a Kyoto: le temple dore et les jardins du temple argente. Somptueusement zen ! On repose un peu nos gambettes dans le bus, direction la gare pour attraper au plus vite un train vers Nara, la ville des Bambis, ou plein de cerfs, daims et compagnie se promenent partout et viennent mordiller les fesses des touristes. Mignon. Une nuit en Ryokan (hotel typique japonais, chambre tres depouille avec futon), une petite promenade au parc et re-train pour aller admirer les cerisiers du petit village de Yoshino. On a adore Yoshino (voir description des cerisiers plus bas). Le soir meme, re-re-train pour Kyoto ou nous attend un trajet de nuit pour Tokyo. La derniere journee est consacree a l’enooorme megapole, ses buildings futuristes, son magnifique parc et ses quartiers mangas. On passe notre derniere nuit en solos : on ne mixe pas les genres dans les hotels ruches ! Chacun sa capsule…
Oufi, vous avez suivi? C’est pas grave, nous non plus, l’important c’est que ca nous ait plu :-)
Les cerisiers en fleurs… C’est pas une legende : le spectacle est reellement feerique ! Les cerisiers sont en fleurs partout, dans les villes, les campagnes, le long des routes… Les couleurs sont impressionnantes, les tons varient du blanc au rose fuschia, on se croirait devant des toiles geantes d impressionnisme. Comment decrire ca… c’est tout doux, tout paisible et en meme temps tellement fort. On en pleurerait presque. Sans exagerer, l’emotion devant une telle beaute rivalise avec le Machu Picchu ou le salar d’Uyuni. On s’emerveille d’autant plus qu’on realise notre chance : cela n’arrive qu’une semaine par an, debut avril… Et on est la pour en profiter ! Bref, on ne s’en lasse pas, on flane sur les sentiers fleuris partout ou on va, et on pousse meme jusque la petite bourgade de Yoshino, pas prevue au programme mais connue pour etre l’un des plus beaux site du Japon a ce moment de l’annee. Franchement, on veut les memes a la maison (mais ca risque de pas etre facile…) !
La gastronomie… Sur ce sujet, on reste un peu coi. En 4 jours et avec un budget limite, impossible d’esperer gouter aux saveurs de la haute cuisine japonaise. On se contente donc de picorer plein de petites choses bizarres, aux couleurs fluos et textures improbables. On a goute aux specialites des stands de rue (sucettes au champignon ou a la sardine, omelette gletteuse aux nouilles, etc…), aux petits plats delicats d’un adorable resto type ryokan (declinaisons sur le theme de l’anguille dans un cadre tout paisible : petite musique tching tchong, calligraphie fine aux murs et paravents) , aux fast-food ou on commande sa soupe de nouilles a un grand distributeur, a toutes sortes de gelatines rose bonbon ou vertes fluos… Et bien entendu, on s’est gaves sushis jusqu’a ne plus pouvoir avancer ! Je crois qu’on a atteind le summum quand Pierol a decide de s’envoyer un plateau Sushis apres notre visite au marche aux poissons de Tokyo… Il etait… 9 heures du matin !!! Si si, il a ose, c’est innomable ;-)
Les Japonais… Des gens en general tres courtois, bien qu’on ne les comprenne absolument pas. C’est un peu triste d’ailleurs, cette barriere de la langue. On panique, on est tellement perdus qu’il m’est arrive de leur parler en Espagnol ! C’est la seule langue que me vient a l’esprit, no comments svp ! Alors on sourit niaisement, on dit 1000 fois domo arigato (merci) et on fait des courbettes maladroites.
Ils sont nombreux, ca c’est sur, en temoignent les rames de metro aux heures de pointe ! Du jamais vu ! On pourrait faire du jus de Japonais tellement les gens se montent dessus, se poussent, se compressent pour entrer dans les wagons ! C’est sur, vu de l’exterieur et en si peu de temps, on aurait un peu de mal a juger, mais quelques cliches se verifient. Les hordes de costards-cravates qui envahissent les rues le matin, que l’on recroise le soir dormant debout dans le train. Ces memes business men qui vont se defouler dans les karaokes, machines a sous et bars a sake… Leur vie a l’air tres metro-boulot-dodo et par fort fort rigolote. Mais bon, on peut se tromper hein, encore une fois, on n’y a a peine trempe le petit doigt…
On a pu apercevoir quelques vraies geishas, sublimes dans leurs kimonos pastels. Mais leur role reste encore un peu flou a nos yeux. On a vu des restos proposer des menus servis par des geishas, a 38 000 Yens, cad 300 euros… Elles ne feraient que servir le the et danser gentillement avec leurs eventails, mais on est un peu sceptiques sur le caractere purement « hotesses » des demoiselles pour ce prix-la.
A cote de ca, changement de quartier, changement de style : les petites lolitas-mangas existent elles-aussi reellement ! C’est comique mais quand on demande de prendre une photo, elles s’enfuient en courant (serieux). A se demander si elles n’ont pas peur que leurs parents decouvrent leur double identite. Le contraste entre ces deux extremes est interessant. Les deux styles sont magnifiquement Japonais en tout cas, et on a aime.
Les toilettes du futur… Me voila donc bien confortablement assise sur le siege chauffant des toilettes publiques, a penser que l’occasion de tester toutes les fonctions de ce pot high tech ne se representera pas deux fois . J’etudie donc le mode d’emploi de la telecommande murale de mon trone (ah oui, en Japonais le mode d’emploi) et me lance dans un essai du jet nettoyant… un doux filet d’eau chaude vient caresser mon seant. Ma foi, c’est pas desagreable et ca a l’air efficace. Je veux ensuite logiquement tenter le sechage mais ouuups, impossible d’arreter le jet ! Je pousse sur tous les boutons, rien n’y fait. Dans la confusion, je n’arrive qu’a allumer l’interphone ou une petite madame pipi me raconte une histoire que je ne comprends evidement pas. La panique s’installe… Je suis coincee, je ne peux pas me lever … risque de m’asperger, je ne peux pas appeller a l’aide, et mes fesses en ont ras le bol de ce bain tiede qui dure depuis trop longtemps ! Finalement, par je ne sais quel miracle, j’ai du faire la combinaison gagnante car la machine infernale s’est arretee… M’en souviendrai de ce coup-la ! Apres on se demande pourquoi dans certains pays, ils sont adeptes du pipi dans la nature… moi je comprends :-)
Le budget… Aaarggg ! Faut il encore le dire, le Japon n’est pas, mais alors pas du tout, une destination routarde! A moins de 150 euros par jour, c’est carrement impossible ! Et ca, c’est un budget mini mini mini. Donc pour tous ceux qui en revaient, commencez a economiser des aujourd’hui!